Les réactions face au décès d’un conjoint, d’un enfant ou d’un parent sont liées à différents facteurs : les sentiments pour le défunt, l’amour d’un conjoint ou celui des enfants, la souffrance face à une perte brutale, le sentiment de culpabilité face à un suicide, la colère face à la maladie… Ces émotions et la manière dont chaque personne les vit jouent un rôle essentiel dans le déroulement du processus de deuil.
En parallèle à cette douleur morale, les contrats d’assurance souscrits par le défunt avant son décès, les aides financières des organismes sociaux, les contrats prévoyance décès, permettent notamment à la famille du défunt de faire face aux frais liés au décès de celui-ci, et en particulier aux frais d’obsèques.
Faire face au deuil, les aides psychologiques
Les membres de la famille du défunt peuvent avoir des difficultés pour communiquer avec leur entourage sur le deuil qui les touche. Pour ne pas amplifier la douleur de l’autre ou parce que le processus de deuil est un travail sur soi-même, chacun risque de s’enfermer dans son chagrin.
Dans cette situation, l’accompagnement d’un psychologue, la participation à un groupe de parole ou l’appartenance à une association sont des avancées positives dans le processus de deuil.
Le psychologue écoute l’endeuillé lorsqu’il exprime sa colère, sa frustration ou sa culpabilité. Il respecte ses sentiments et sa souffrance qu’il met en correspondance avec les différentes étapes du deuil. Il accompagne les parents et les adolescents, et apaise les jeunes enfants.
Le groupe de parole encourage l’endeuillé à dévoiler ses sentiments à des personnes qui sont dans le partage d’émotions. Chacun écoute l’autre, et sans comparer leur souffrance, les membres du groupe comprennent que les étapes du processus de deuil sont les mêmes pour tous.
Le conjoint du défunt ou l’enfant (âgé) qui rejoint une association a conscience de ses attentes : partager ses sentiments (peine, chagrin, colère, souffrance), aider les personnes isolées face à la maladie de leur conjoint, soutenir les parents face à la perte de leur enfant, visiter les malades en fin de vie. Il franchit ainsi les étapes de son propre deuil en s’ouvrant au monde.
Vous n’êtes pas contraint de suivre l’un de ces schémas. Ce sont des moyens de ne pas succomber à l’isolement psychique, des aides pour gérer un sentiment ou pour accentuer ses capacités à réagir face à la perte d’un proche.
Attention : l’accompagnement du psychologue en séances individuelles est coûteux et dépend donc des ressources du patient. Ce qui génère une situation de doute et de questionnement.
Comment gérer l’absence de la personne aimée si elle nous conduit à des difficultés financières ? Comment organiser son nouveau quotidien avec des ressources financières insuffisantes ?
La famille (conjoint et enfants) est face à une nouvelle épreuve et la perte partielle des ressources du foyer est un véritable obstacle au processus de deuil.
Faire face au deuil, les documents adéquats aux demandes d’aides financières
Les aides financières ne sont pas accordées de façon automatique. Vous devez en faire la demande et savoir que le montant et l’attribution sont soumis à des conditions : montant des ressources du défunt et de son conjoint, emploi salarié ou travail indépendant, décès par maladie ou accident du travail, âge du défunt, etc.
Les organismes, privés ou publics, demandent systématiquement l’acte de décès ainsi que, parfois, les documents justifiant de votre lien de parenté avec le défunt :
- Pour les enfants du défunt : extrait d’acte de naissance ou photocopie du livret de famille ;
- Pour le conjoint (marié) du défunt : acte de mariage ;
- Pour le conjoint pacsé : convention de pacs.
A noter : n’oublier pas d’ajouter la copie de votre pièce d’identité de façon systématique.
Faire face au deuil, les aides financières (en France)
L’assurance maladie – Travailleur salarié
L’aide financière du régime général d’assurance maladie est attribuée selon la situation du défunt, c’est-à-dire s’il :
- Etait salarié durant les trois derniers mois de sa vie ;
- Etait inscrit à Pôle Emploi ;
- Touchait une pension d’invalidité ou d’accident du travail ;
- Etc.
Le montant de l’aide est forfaitaire : environ 3 500 euros.
L’assurance maladie – Travailleur non-salarié
L’entourage du défunt travailleur non-salarié s’adresse à la sécurité sociale des indépendants (SSI). Les critères d’obtention sont divers.
Le montant de l’aide est forfaitaire : environ 8.200 euros pour un non retraité, et 3.300 euros pour un retraité.
A noter : chaque enfant à charge du défunt travailleur non-salarié touche un capital décès de 2.000 euros environ.
La caisse de retraite, la caisse d’allocations familiales
Ces caisses accordent des aides financières complémentaires. La CAF est à l’origine de l’allocation de soutien à la famille et la caisse retraite de l’allocation veuvage ou de la pension de réversion.
Les compagnies d’assurance
Le défunt peut avoir mis en place des contrats d’assurance (vie, décès, obsèques), afin de protéger son entourage. Le capital en relation avec chaque contrat est versé lorsque l’assureur reçoit le certificat de décès et votre pièce d’identité.
Les bénéficiaires et le capital dépendent des intentions du défunt, souscripteur des contrats.
L’employeur du défunt
La plupart des grandes entreprises assurent leurs salariés. Le capital va à la famille du défunt : conjoint et enfants à charge. Une clause supplémentaire peut attribuer une rente pour l’éducation des enfants.
Le montant est en relation avec le type de contrat souscrit par l’entreprise.
Attention : cette assurance peut être réservée aux décès par accident, excluant la maladie.
Pour ces démarches, vous pouvez demander les conseils d’un professionnel qui agit en tant que personne extérieure à votre deuil : notaire, association spécialisée, avocat ; ainsi que votre médecin traitant pour les visites au psychologue.
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