Nino Ferrer, de son véritable nom Agostino Ferrari, est issu d'une des familles les plus riches de Gênes. Son père, Pietro, est ferru de musique classique tandis que sa mère, Raymonde, se passionne pour le théâtre et la littérature.

Après la guerre, qu'il passe à reclu à Rome avec sa famille, Nino Ferrer part à Paris avec sa famille. L'enfant ne parle pas bien français et est donc victime de railleries de la part de ses camarades.

Au début des années 50, Nino Ferrer se passionne pour la musique et plus particulièrement pour le jazz, qu'il écoute à la radio la nuit pour s'évader. Par la suite, il commence à louer des instruments de musique dans quelques boutiques parisiennes. Nino Ferrer a une préférence pour le banjo et la contrebasse. A la Sorbonne, il fait la rencontre de Richard Bennett, lui aussi musicien. Les deux amis fondent un groupe avec un des cousins de Bennett : Les Dixie Cats. Le groupe rencontre un franc succès et parcourt Paris lors de représentations diverses et variées.

Il tente ensuite sa chance en solo, mais le jazz n'est pas aussi en vogue que le rock, qui connaît un franc succès partout dans le monde.

Ce n'est qu'en 1966 que Nino Ferrer finit par connaître le succès avec Mirza. S'ensuit alors plusieurs autres succès : Les Cornichons, Oh ! Hé ! Hein ! Bon !, Le Téléfon, La Rua Madureira, etc. 

En 1975 sa chanson Le Sud est une immense réussite. Mais l'artiste se sent en décalage avec l'industrie de la musique et cesse peu à peu de s'adonner à sa passion de coeur.

En 1998, peu après le décès de sa mère, dont il se sent responsable, Nino Ferrer se donne la mort. Le chanteur se suicide au milieu d'un champ, d'un coup de fusil. Des lettres ont été retrouvées à son domicile, pour ses proches. Nino Ferrer semblait amer quant au fait que seules 3 de ses 200 chansons sont représentatives de tout son travail aux yeux du public.