En France, une personne âgée peut finir sa vie dans un établissement spécialisé, au sein duquel elle reçoit des soins appropriés à sa condition. Cela peut notamment être nécessaire lorsque celle-ci est dans un état de grande dépendance, à la suite d’une maladie incurable ou invalidante.
Si statistiquement, de nombreuses personnes âgées en perte d’autonomie intègrent une maison de retraite, les questions d’ordre financier peuvent poser de lourds problèmes à la famille des résidents. À ce titre, certaines aides existent pour prendre en charge les dépenses de ce type d’hébergement. Pour vous permettre d’y voir plus clair concernant ces aides, voici un récapitulatif des différentes possibilités.
Quel est le tarif d’un hébergement en maison de retraite ?
Il est de notoriété publique qu’un hébergement en maison de retraite ou EHPAD entraîne des dépenses importantes, aussi bien pour le résident concerné que pour sa famille. En effet, le tarif de ce type d’établissement est très élevé, puisque d’importantes prestations et autres services sont inclus avec l’entrée dans le logement. En moyenne, on considère que le tarif d’une maison de retraite tourne autour de 1 900 à 2 500 euros par mois, en sachant que ce montant dépend en grande partie du degré d’autonomie de la personne âgée à héberger.
Par conséquent, pour un EHPAD spécialisé dans la maladie du résident, la facture peut être plus importante lorsqu’elle inclut un tarif proportionnel à l’état de dépendance et à l’importance des soins à prodiguer.
Quelles sont les aides possibles pour payer une maison de retraite ?
Pour aider la famille d’un résident aux ressources trop faibles, qui peinerait à financer les dépenses liées à la maison de retraite, l’Etat a pris diverses dispositions.
À ce titre, de nombreuses aides ont été créées, que ce soit sur le plan national ou régional, afin que toute personne âgée puisse intégrer un logement dans une maison de retraite.
- L’APA, l’allocation personnalisée d’autonomie
Parmi les principales aides que l’on retrouve pour une personne âgée, l’APA est certainement la plus répandue dans le paysage français. Non seulement elle permet d’assurer les dépenses en cas de maintien à domicile, mais en plus, elle prend en charge une bonne partie du tarif d’une maison de retraite ou d’un EHPAD. Néanmoins, comme pour beaucoup d’allocations, l’APA exige de remplir certaines conditions :
- Avoir 60 ans et plus ;
- Pouvoir attester d’une résidence stable en France ;
- Etre classé en GIR 1 à 4 selon la grille AGGIR, qui détermine le degré de perte d’autonomie et dépendance d’une personne malade.
Aucune condition de ressources n’est requise pour pouvoir la percevoir, mais dans le cadre d’un hébergement, la participation restant à la charge du résident est calculée en fonction de ses revenus. Plus celui-ci a de faibles ressources, moins il doit participer aux dépenses de son placement.
Lorsque l’APA est accordée pour un logement dans une maison de retraite ou tout autre établissement médicalisé, le versement est directement fait à la structure concernée.
Afin de faire une demande d’APA, il suffit de s’adresser au secrétariat de l’établissement ou au service d’aide sociale du Conseil Général. De même, le Conseil départemental et le Centre communal d’action sociale (CCAS) peuvent guider les familles sur cette voie.
- L’Assurance maladie
Dans le cadre d’un hébergement en maison de retraite ou en EHPAD, l’Assurance maladie ne peut pas prendre en charge le coût de toutes les dépenses. Cependant, elle couvre le tarif qui concerne les soins liés à la maladie du résident. Par conséquent, ces derniers sont à déduire du montant à prendre en charge.
- Les aides au logement
Comme pour un appartement ou une maison, un logement en maison de retraite ouvre droit au versement des aides au logement, pour lesquelles toute demande se fait à la CAF ou à la MSA.
Si l’établissement est conventionné, le résident perçoit une aide personnalisée au logement (APL), s’il ne l’est pas, ce dernier bénéficie de l’allocation de logement social (ALS).
- L’aide sociale à l’hébergement
L’aide sociale à l’hébergement est le dernier recours possible pour financer un logement dans un établissement de retraite. Versée par le conseil général, elle n’est accordée qu’aux résidents ayant de très faibles ressources. Cependant, la famille du malade prime au titre de l’obligation alimentaire. Dans le cas où leurs propres ressources sont insuffisantes, l’aide sociale à l’hébergement peut se substituer à eux.
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