L’Occident a découvert les soins de confort dans les années 60 en Angleterre (Docteur C. Saunders), et la première unité palliative a ouvert en France à la fin des années 80 (Paris). C’est alors l’apparition des “Associations de soins palliatifs” qui se sont regroupées pour former la Société Française d’Accompagnement et des soins Palliatifs (SFAP).
Comment gérer la phase terminale d’un cancer de son conjoint ? Comment être persuadé que la personne en fin de vie a droit au respect ? Comment soutenir l’équipe médicale qui entoure les patients en fin de vie ? Comment être certain que le médecin de fait pas d’acharnement ?
Les acteurs médicaux ainsi que l’entourage proche de la personne en fin de vie trouvent des réponses dans la mise en place des “soins de confort” et des “soins palliatifs“, dans le but commun de préserver et d’améliorer la qualité de vie des malades en fin de vie, sans chercher à en modifier la durée. Voici ce qu’il faut savoir à propos de ces soins.
Les soins de confort ou soins palliatifs, définition et objectifs
L’objectif des soins palliatifs est la prise en charge d’une personne souffrant d’une maladie grave dont les causes évoluent, dans le but d’adoucir la douleur physique due à la pathologie et à ses conséquences, et la douleur psychologique due à la conscience d’un isolement grandissant.
L’équipe de soignants pratique les soins de confort dans l’unité palliative des établissements où l’hospitalisation du patient est conseillée, dans l’unité médicalisée d’un Ehpad pour une personne âgée ou encore au domicile du patient ou de sa famille.
Du point de vue des professionnels de la santé, à savoir du médecin, des infirmières, des aides-soignants et du personnel paramédical concernés par les soins palliatifs et soins de confort, les patients sont perçus comme des personnes, avant d’être considérés comme des malades.
Les soins de confort ou soins palliatifs, mise en place
Les soins de confort ou soins palliatifs sont destinés aux patients pris en charge dans le cadre de maladies incurables, une fois que les soins et traitements “usuels” ont été arrêtés. Ils sont également prodigués aux victimes d’un accident, lorsque leur vie est mise en jeu par des lésions irréversibles.
Les soins de confort peuvent aussi aider une personne en fin de vie, ni malade, ni accidentée mais dont l’état général est “fortement altéré”.
La mise en place des soins de confort relève d’une décision collégiale entre les soignants et la famille. Si l’état de santé du patient le permet, il peut aussi donner son avis.
Les soins de confort, à quoi correspondent-ils ?
Les soins de confort aident le patient dans la gestion des symptômes liés à sa pathologie. Le plus fréquent de ces symptômes étant la douleur, physique et psychique, la majorité des soins de confort est étudiée pour l’atténuer et rassurer la famille sur le bien-être de leur parent.
La prise en charge et l’accompagnement de l’équipe médicale et paramédicale en soins de confort conjuguent :
- des traitements médicamenteux : antalgiques de niveau 2 ou 3 (opioïdes faibles ou majeurs),
- des massages : pieds, mains, bras, jambes, corps,
- le toucher-massage : réalisé (aussi) par la famille pour soulager l’équipe des soignants et s’investir réellement dans le bien-être de leur proche,
- des thérapies complémentaires : accompagnement psychologique,
- des soins socio-esthétiques : soins du corps à visée thérapeutique,
- l’utilisation de matériel de confort : fauteuil relaxant, baignoire à ultra-sons (toilette et massage associés), appareil de levage, etc.
Outre le soulagement de la douleur, l’objectif de l’ensemble des soins de confort est aussi que le patient ne perde pas l’estime de soi. L’accompagnement dans la douleur et le renforcement de l’image du patient sont les piliers de l’amélioration de sa vie quotidienne.
L’aménagement de l’espace de vie du patient, généralement sa chambre en cas d’hospitalisation, fait partie des soins de confort du patient. La présence de fleurs, de photos (famille, amis), d’objets personnels, ainsi que l’écoute de la musique, permettent au patient de s’approprier son environnement.
Existe-t-il une prise en charge pour les soins de confort ?
Les soins de confort ou soins palliatifs réalisés par les soignants sont majoritairement pris en charge par l’Assurance Maladie du patient.
Le remboursement de certains aménagements spécifiques des soins palliatifs peuvent être refusés par la Sécurité Sociale. Dans ce cas, la famille doit s’adresser à la Mutuelle Santé ou la Mutuelle Complémentaire Santé du patient.
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