La fin de vie signifie, pour un patient, qu’il ne peut plus être sauvé par aucun traitement médicamenteux connu. Une fois que le médecin la prononce, le malade doit donc gérer ses souffrances physiques mais aussi l’anxiété que cette nouvelle génère. Il doit alors faire face à de véritables souffrances psychiques et morales, tout comme son entourage, qui peut éprouver beaucoup de difficultés à accepter la situation. Les psychologues en soins palliatifs disposent donc de plusieurs techniques de gestion du stress de la fin de vie pour mieux aider chaque individu concerné à traverser cette épreuve.
Différentes souffrances liées à la fin de vie
Une personne approchant de la fin de vie se voit souvent confrontée à de multiples douleurs physiques : fatigue extrême à cause d’un traitement lourd, nausées, escarres, œdèmes, problèmes respiratoires, troubles de la déglutition ou de dénutrition… L’annonce officielle de la fin de vie représente alors un moment particulièrement difficile, où d’autres souffrances viennent souvent s’ajouter aux symptômes et aux douleurs physiques : détresse psychologique, apparition de troubles anxieux, problèmes psychiatriques ou encore difficultés sociales et administratives. Les proches du patient en fin de vie se révèlent d’ailleurs très souvent affectés de manière très violente et ont alors également besoin d’un suivi pour surmonter cette épreuve. Pour soulager la peine de chacun, les services de soins palliatifs des établissements médicalisés comptent souvent sur l’intervention de psychologues et de psychiatres spécialisés dans ce domaine. Le but du thérapeute consiste alors à apaiser les souffrances de chacun en commençant par se montrer très à l’écoute.
Les soins palliatifs : plusieurs techniques pour la gestion du stress de la fin de vie
Les services de soins palliatifs disposent de différents moyens pour apaiser les douleurs physiques, des plus doux, comme la relaxation, la kinésithérapie ou encore l’ostéopathie, à des traitements parfois lourds à base d’opioïdes. Cependant, l’annonce de la fin de vie constitue souvent un choc qui nécessite une prise en charge psychologique. Plusieurs signes de détresse émotionnelle ou psychique se repèrent assez facilement : dès lors qu’une personne se referme sur elle-même, refuse de communiquer ou devient agressive, le moment peut être venu de solliciter l’intervention d’un thérapeute. Le malade comme ses proches se voient souvent submergés, à l’annonce de la fin de vie, par de multiples émotions très fortes, telles que la colère, l’épuisement, le déni, la peur… Toutes les personnes impactées par la nouvelle traversent alors les différentes étapes du deuil, tandis que certaines se posent également des questions d’ordre spirituel liées à la mort et au sens de la vie. Accepter la fin de vie reste donc un processus douloureux dans lequel il est bon de se faire accompagner par un psychologue ou un psychiatre. Formuler ses angoisses et son anxiété contribue à calmer la peur et à mieux vivre la situation, c’est pourquoi une rencontre avec un professionnel de ce type permet bien souvent d’apaiser ces souffrances morales car celui-ci représente un interlocuteur extérieur et neutre.
Médecines douces pour améliorer le bien-être des patients
En plus d’aider les personnes en souffrance à verbaliser leur anxiété pour les libérer, les psychologues peuvent recourir à diverses médecines douces ou thérapies pour apaiser les souffrances physiques et morales. Parmi les plus connues, on trouve notamment l’acupuncture, la relaxation, la cohérence cardiaque, l’hypnose, la sophrologie, l’aromathérapie ou encore l’homéopathie. Ces soins de confort sont prodigués par des professionnels et viennent souvent compléter de premiers traitements médicaux et infirmiers et participent surtout au bien-être des malades.
On distingue d’ailleurs plusieurs catégories de soins palliatifs de ce type : les approches à but thérapeutique, culturelles, les techniques de stimulation cognitive et sensorielle. Chacune présente des particularités bien définies et le choix d’une méthode dépend de la disponibilité des intervenants mais aussi des préférences du patient, qui reste au cœur de la démarche.
L’accompagnement par des bénévoles et des associations
En dehors du suivi proposé par les professionnels, les patients en fin de vie peuvent aussi compter sur le soutien de diverses associations de bénévoles. Ces dernières ont pour vocation de soulager la souffrance morale en échangeant avec les malades. Pour ce faire, leurs membres reçoivent une formation spécifique, axée sur l’écoute, le respect de l’intimité et de la confidentialité. Cette démarche permet notamment de soulager les proches lorsque ceux-ci ne peuvent se rendre autant qu’ils le souhaiteraient auprès du malade.
Sources :
https://www.helebor.fr/les-soins-palliatifs-en-pratique-comment-soulager-la-souffrance/
https://www.parlons-fin-de-vie.fr/je-suis-un-proche/au-quotidien/lanxiete-et-langoisse/
(Crédit photo : iStock ( Fiordaliso)