Accompagner un parent en fin de vie - Odella.fr

Avant d’affronter le décès d’un parent et son deuil, il faut parfois faire face à la maladie et accompagner la personne âgée jusqu’à la fin de sa vie. Lorsqu’il s’agit d’une pathologie invalidante et évolutive, ou d’une perte d’autonomie qui pose des problèmes au quotidien, il est nécessaire de mettre en place des soins palliatifs. Géré par une équipe de médecins et autres professionnels de la santé, cet accompagnement peut se faire au domicile du malade, sous certaines conditions. À ce titre, les proches sont souvent sollicités pour venir aider le patient, et dans de nombreux cas, l’un d’eux devient l’aidant familial de la personne concernée, pour subvenir aux différentes tâches qu’elle ne peut plus accomplir. 

Accompagner un parent malade n’est pas un choix anodin, car il nécessite de savoir mettre de côté plusieurs aspects du quotidien, personnels et professionnels. Heureusement, un certain nombre de mesures et modalités existent, accordant droits et aides à chaque famille pour l’accompagnement d’une personne malade. 

Comment aider une personne proche en fin de vie ? 

Lorsque le malade est une personne âgée, il n’est pas toujours possible de le placer dans un établissement spécialisé. Cela peut par exemple être le cas pour des considérations financières. Ainsi, la mise en place de soins palliatifs à domicile, assurés par un médecin et des professionnels de santé, peut être la seule solution, en plus d’un accompagnement quotidien par un aidant familial. Grâce à ces mesures, le patient bénéficie d’une qualité de vie améliorée. 

Lorsqu’il s’agit d’une maladie incurable en phase terminale, la personne malade peut vouloir rentrer à son domicile pour ses derniers jours. Si une hospitalisation dans une unité médicale n’est pas nécessaire pour soulager ses maux, les médecins peuvent envisager une hospitalisation à domicile (HAD), avec le passage de différents professionnels de santé, associés à une véritable solidarité familiale. Ainsi, grâce à la désignation d’un aidant proche du malade, ce dernier bénéficie d’une prise en charge complète, qui va l’accompagner jusqu’à son décès. 

Quels sont les droits du malade et de la personne accompagnante ? 

Face à l’évolution des besoins, le gouvernement a pris des dispositions, notamment par le biais de la loi Leonetti en avril 2005. Dans ce texte, les droits des malades et de leurs proches connaissent des avancées non négligeables, que ce soit par le refus de l’acharnement thérapeutique ou par l’officialisation du statut de prise en charge d’un malade par sa famille, et ce, jusqu’à la fin de sa vie.  

Ainsi, cette loi permet à un proche du patient d’obtenir un congé pour solidarité familiale, pour mettre l’activité professionnelle en pause et favoriser l’accompagnement du malade. Bien sûr, un certain nombre de conditions doivent être remplies pour pouvoir en bénéficier, comme la nécessité d’obtenir un certificat médical attestant du pronostic de vie à court terme. 

Grâce à cette présence constante et aux divers soins apportés, l’aidant familial facilite les dernières semaines de la personne malade, tout en allégeant ses tourments et ses peurs. 

Comment obtenir un congé de solidarité familiale ? 

Tout salarié français peut bénéficier d’un congé de solidarité familiale, pour accompagner un parent proche en fin de vie ou en phase terminale d’une grave maladie. Aucun employeur n’a le droit de reporter ou refuser une demande de congé de solidarité familiale. Au même titre, un travailleur indépendant peut lui aussi prendre ce congé, avec les mêmes droits que le salarié, à l’image de l’allocation journalière d‘accompagnement d’une personne en fin de vie, qui ne peut toutefois couvrir que 21 jours. 

Au regard de la loi, le membre de la famille qui intervient au domicile du patient doit être un ascendant (père et mère) ou un descendant (enfant et petit enfant). Cependant, il peut aussi s’agir d’un frère, d’une sœur, d’une personne qui partage la vie du malade (conjoint, époux, partenaire de PACS), ou d’un autre proche que le patient a désigné comme personne de confiance. 

Le congé de solidarité familiale ne peut excéder une période de 3 mois, renouvelable une fois, portant sa durée maximale à 6 mois. Lorsque le malade décède, celui-ci prend automatiquement fin dans les trois jours suivants. 

Si vous souhaitez faire une demande de congé de solidarité familiale, il vous suffit d’adresser une lettre recommandée avec accusé de réception à votre employeur, au moins 15 jours avant la date de début souhaitée. Il faut aussi y joindre un certificat médical du médecin traitant de la personne malade, attestant que son pronostic vital est en phase terminale. Pendant la durée du congé, votre protection sociale reste bien évidemment active. 

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