Chaque année en France, de nombreuses personnes préparent leur fin de vie, et anticipent certains choix personnels. Parmi ceux-ci, beaucoup se demandent comment faire pour devenir donneur d’organes. En effet, le don d’organes est essentiel dans notre médecine moderne, d’autant plus que 92 % des greffes, qu’il s’agisse d’organes ou de tissus, proviennent d’une personne décédée. Si l’État a instauré le don automatique pour chaque citoyen, sauf si vous manifestez un souhait contraire, certains ne sont pas bien informés de leurs droits et obligations en la matière. Pour vous aider à y voir plus clair, voyons ensemble un récapitulatif des démarches à effectuer pour devenir donneur d’organes.
En quoi consiste le prélèvement d’organes ?
Comme son nom l’indique, le don d’organes vise à transférer l’organe en bonne santé d’un donneur décédé, dans le corps d’une autre personne dont l’équivalent est malade. Hormis quelques rares cas, comme le don d’un rein, le don d’organes et la greffe de ces organes se font évidemment après le décès du donneur. Encadré par une législation de bioéthique, ainsi que par l’Agence de la biomédecine, le don d’organes et de tissus répond à des principes médicaux très stricts.
Quels sont les organes pour lesquels un prélèvement est possible ?
Statistiquement, le prélèvement des organes se fait le plus souvent sur les reins, le cœur, le foie, les poumons et le pancréas. Dans une moindre mesure, il est aussi possible sur les cornées ou certaines parties de l’intestin. Enfin, il peut également s’agir de dons de tissus, à l’image des os, des artères, des tendons, de la peau ou même des cartilages. Sachez que si vous êtes défavorable au prélèvement d’organes après votre décès, vous pouvez tout à fait choisir de ne pas céder certains d’entre eux.
Qui peut devenir donneur d’organes ?
Peu importe l’âge du donneur au moment de son décès, le prélèvement d’organes est toujours possible. Cependant, certains sont rarement prélevés au-delà de 70 ans, comme le cœur, les reins, le foie ou les cornées. En fonction de l’état général de la personne et de la cause de son décès, les médecins évalueront quels sont les organes qui peuvent être récupérés.
A noter : cependant aucun prélèvement ne peut être fait sur un mineur, sans l’autorisation des parents ou des tuteurs légaux.
Quelles sont les démarches pour donner ses organes ?
Depuis la loi de bioéthique de 1994, confirmée en 2004, chaque défunt en France est aujourd’hui considéré comme donneur d’organes par défaut. Néanmoins, vous pouvez manifester votre désaccord de votre vivant, par le biais de vos proches ou en vous inscrivant sur le registre national des refus. Si tel est votre souhait, aucun prélèvement d’organes ne sera fait après votre décès. À défaut d’une opposition, tous les organes et tissus sains seront susceptibles d’être récupérés.
Enfin, le don d’organes est anonyme et gratuit, contrairement au don du corps à la science. Ainsi, votre nom ne sera jamais communiqué au receveur qui bénéficiera d’une greffe, et inversement, puisque votre famille ne pourra pas connaître cette personne. Malgré tout, si vos proches le souhaitent, ils pourront être tenus informés de la liste des prélèvements faits, et du succès ou non des greffes auxquelles ils ont servi.
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