Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie grave et se retrouve dans l’incapacité totale ou partielle de travailler, elle peut rencontrer des difficultés financières. En effet, les indemnités journalières liées à un arrêt de travail ne couvrent pas toujours les charges inhérentes à la maladie. De plus, elles sont limitées dans le temps.
Dans ce contexte, une personne gravement malade peut solliciter différentes aides financières et sociales pour l’aider à faire face aux conséquences de la maladie sur sa vie quotidienne, son autonomie et ses ressources.
Quelle que soit l’origine de la maladie (professionnelle ou non), des organismes comme l’Assurance maladie, la Caisse d’allocations familiales et les mutuelles, sous certaines conditions, peuvent octroyer des aides exceptionnelles.
Les conditions d’attribution et les montants de ces aides varient en fonction de la situation personnelle, familiale et financière de la personne concernée, ainsi qu’en fonction de la nature et de la gravité de sa pathologie.
Tour d’horizon des principales aides auxquelles il est possible de prétendre
La prise en charge santé à 100 % en ALD
Les personnes atteintes d’une maladie grave peuvent bénéficier d’une prise en charge à 100 % des frais de santé liés à l’affection de longue durée (ALD) dont elles souffrent.
La pension d’invalidité
Si la maladie s’inscrit dans la durée, une pension d’invalidité peut être accordée.
Elle a la possibilité d’être assortie d’une allocation supplémentaire d’invalidité quand le montant de la pension n’atteint pas les minimas sociaux.
La prestation complémentaire pour le recours à une tierce personne
Si, pour les actes de la vie quotidienne, l’état de santé de la personne nécessite l’intervention d’une tierce personne, elle peut bénéficier d’une prestation complémentaire dédiée.
La rente d’incapacité permanente
Les personnes ayant contracté une maladie professionnelle peuvent prétendre à une rente (ou à des indemnités) d’incapacité permanente.
L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
Cette allocation est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus, en perte d’autonomie, pour les aider à financer les dépenses liées à leur maintien à domicile ou leur hébergement en établissement.
La Prestation de compensation du handicap (PCH)
Les personnes souffrant de maladie peuvent également se trouver en situation de handicap et/ou de précarité financière. Cette prestation est destinée aux personnes handicapées, sans condition d’âge, pour les aider à financer les dépenses liées à leur perte d’autonomie (aides humaines, aides techniques, aménagement du logement ou du véhicule, etc.).
Le crédit d’impôt pour l’emploi d’aide à domicile
Dans le cadre d’emploi d’aides à domicile, le crédit d’impôt permet de ne payer que 50 % du montant de la prestation. Le plafond des sommes à déclarer est majoré en cas d’invalidité.
L’aide à l’adaptation du logement (MaPrimeAdapt’)
Si MaPrimeAdapt’ s’adresse plutôt aux personnes âgées et à celles en situation de handicap, ce droit peut être activé quand la maladie conduit à la nécessité d’adapter le logement (par exemple, pour l’aménagement de la salle de bain et des toilettes, l’installation d’une rampe d’accès au logement ou de volets roulants…).
L’Allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (AJAP)
Cette allocation est versée aux personnes qui accompagnent un proche en fin de vie, sous certaines conditions. Elle permet de compenser la perte de revenus liée à l’arrêt ou à la réduction d’activité professionnelle.
Les autres aides potentielles
Certaines caisses de retraite et mutuelles proposent des aides financières ou des services d’accompagnement (aide à domicile, téléassistance, etc.) aux personnes atteintes d’une pathologie grave ou en situation de handicap.
Les départements et les communes peuvent aussi débloquer des fonds exceptionnels. Enfin, de nombreuses associations et fondations se mobilisent en proposant des aides financières, mais aussi un soutien administratif, matériel et psychologique aux personnes gravement malades.
D’autres aides s’adressent spécifiquement aux aidants qui accompagnent les personnes atteintes de maladie grave.
Quelle que soit votre situation, il convient de vous renseigner auprès des organismes compétents (Caisse primaire d’assurance maladie, Conseil départemental, caisses de retraite, mutuelles, etc.) ainsi que des associations spécialisées pour connaître les aides auxquelles vous pouvez prétendre et les démarches à accomplir.
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