Le 3 mai 1987, 34 ans auparavant, une vague d’émotions déferlait en France et partout dans le monde. Dalida, chanteuse de renommée internationale, est retrouvée sans vie. Celle qui aura fait danser toute une génération s’est suicidée.

La jeunesse de Dalida

Iolanda Cristina Gigliotti, plus connue sous le nom de Dalida, est née le 17 janvier 1933 dans un faubourg du Caire en Egypte. Ses parents sont d’origine italienne. Son père, Pietro, est violoniste tandis que sa mère, Giuseppina, est couturière. Dalida évolue aux côtés de ses deux frères : Orlando (né en 1930) et Bruno (né en 1936). Ce dernier est surnommé Orlando plus tard, en hommage à son frère décédé.

Très jeune, Dalida rencontre des soucis ophtalmologiques. En effet, elle souffre d’un strabisme très prononcé dû à une infection des yeux lorsqu’elle était bébé.

Les débuts de Dalida

La carrière de Dalida débute en Egypte, où elle se lance dans le cinéma avant de briller dans la chanson. Tout débute lorsque Dalida subit une énième opération des yeux. Se sentant enfin femme, sa beauté lui fait gravir les marches du concours Miss Egypte, qu’elle remporte en 1954, à 21 ans. 
Les portes du cinéma égyptien s’ouvrent alors à elle. Elle interprète quelques rôles qui lui donnent la motivation de voir bien plus grand. Dalida s’envole donc pour Paris et devient la voisine d’Alain Delon. Mais son expérience du cinéma n’est que trop maigre pour se faire une place en France. Dalida tente alors de se faire un nom dans la chanson, lorsqu’elle est repérée au cabaret parisien de la Villa d’Este. Son premier nom de scène est “Dalila”, puis ce dernier est modifié pour devenir “Dalida”. 

Dalida, chanteuse internationale

Il faut attendre 1956 pour écouter sur les ondes le tout premier succès de Dalida : Bambino. C’est l’effervescence pour la chanteuse. Dalida chante à l’Olympia, fait la première partie de Charles Aznavour ou encore Gilbert Bécaud. C’est l’enchaînement du succès avec des titres tels que : Gondolier (1957), Dans le bleu du ciel bleu (1958), Les gitans (1958). Lucien Morisse est le directeur général d’Europe 1 et l’homme qui a donné une chance à Dalida. Celle qu’il a pris sous son aile à ses débuts fait désormais danser toute une population. La chanteuse s’adapte au temps qui passe ainsi qu’aux musiques en vogue. Dans les années 60, Dalida suit la tendance des Yéyés avec quelques titres phares comme Itsi Bitsi, petit bikini. Dalida est la première artiste féminine à fonder un fan-club. 

Le déclin de Dalida

Les années 70 marquent un tournant dans le style de chansons interprétées par Dalida qui, après une tentative de suicide à la fin des années 60, se tourne vers des textes plus dramatiques. La chanteuse reprend alors des titres connus comme Avec le temps, Il venait d’avoir 18 ans… Viennent ensuite de grands succès, sur des airs un peu plus entraînants : Darla Dirladada, Paroles et paroles, Gigi l’Amoroso. A la fin des années 70, Dalida suit la tendance disco et fait danser ses fans sur la piste avec : J’attendrai, Femme est la nuit, Monday, Tuesday, Laissez moi danser

Dalida perd de sa notoriété dans les années 80. Le public n’est plus au rendez-vous. Elle ne chante presque exclusivement que des reprises internationales. La dépression chronique dont elle souffre depuis des années l’oblige à se faire plus discrète. La chanteuse se suicide d’une overdose aux barbituriques dans la nuit du 2 au 3 mai 1987. Dalida repose au cimetière de Montmartre, à Paris.

Pour laisser une pensée à la chanteuse, disparue 34 ans plus tôt, rendez vous sur l’espace commémoratif qui lui est dédié. Vous pourrez ainsi lui rendre hommage.

(Crédit photo : iStock)