L’hiver est une saison difficile pour les personnes âgées. En effet, le froid, le mauvais temps, viennent s’ajouter à la déprime annuelle de fin d’année. Bien que cela soit en général passager, la dépression hivernale est un véritable fléau chez les personnes âgées. 1 senior sur 5 (entre 55 et 85 ans) est déjà touché par la dépression d’une manière générale. L’hiver demande donc une attention encore plus accrue sur le moral de nos aînés.
Définition de la dépression saisonnière
La déprime saisonnière s’appelle également le trouble affectif saisonnier. En règle générale, cette baisse de moral se manifeste à l’arrivée de l’automne et surtout de l’hiver.
Cette dépression est temporaire et trouve en partie son origine dans le manque de lumière (vitamine D) dont le corps a besoin pour lutter contre certaines pathologies cardiaques, maladies auto-immunes et cancers.
Aussi, la lumière est essentielle au maintien de l’horloge biologique des individus. Cette zone, située juste derrière les yeux se règle naturellement grâce aux alternances jour/nuit. Durant l’automne et l’hiver, la lumière est moins présente (changement d’heure, journées raccourcies). A titre de comparaison, il y a en moyenne 16 jours de soleil en hiver en France contre 27 au printemps. Il semble donc normal de voir le moral de nos aînés en berne en fin d’année, si l’on prend également en compte les autres soucis dus à leur santé, leur autonomie et leurs conditions de vie.
Les symptômes de la déprime hivernale chez la personne âgée
Les personnes âgées doivent faire l’objet d’une attention toute particulière à l’arrivée de l’hiver. En effet, leur fragilité générale peut donner l’impression que leur baisse de moral n’est qu’un simple coup de mou. Pourtant la dépression hivernale peut avoir de lourdes conséquences.
Voici les signes qui doivent alerter la personne âgée, son entourage ou le personnel soignant intervenant à domicile ou en EHPAD :
- Le manque d’énergie de la personne âgée ;
- Un sommeil plus important ;
- Une somnolence avérée au cours de la journée ;
- Un moral en baisse, lié à une certaine tristesse ;
- Une hypersensibilité au froid ;
- Une envie de manger aux heures creuses, ayant pour effet une prise de poids.
Il faut aussi avoir à l’esprit qu’une personne âgée peut mal vivre la fin d’année. En effet, l’approche des fêtes de fin d’année peut s’avérer anxiogène pour beaucoup d’entre elles. L’éloignement de la famille, passer les fêtes en EHPAD, le rappel d’heureux souvenirs passés, la solitude, la perte récente d’un conjoint, les difficultés financières, la perte d’autonomie… autant de facteurs qui augmentent les risques de dépression hivernale.
Comment soigner une dépression hivernale ?
Une fois que l’on connaît les causes de cette déprime saisonnière, il est plus ou moins facile de trouver des solutions pour la combattre. Il est donc nécessaire que les proches d’une personne âgée se rendent disponibles pour l’accompagner vers la guérison.
- La luminothérapie : accessible même à domicile grâce à des lumières spécifiques qui régulent l’horloge biologique des personnes âgées.
- Prendre l’air en évitant les risques pour les personnes âgées. Au moins 30 minutes par jour. Sortir prendre le courrier, aller jusqu’au bout de la rue, s’asseoir sur un banc, aller à la boulangerie. Prendre l’air fait du bien au moral. La personne âgée devra tout de même être bien couverte pour ne pas prendre froid.
- L’aromathérapie : pour soulager les maux des personnes âgées (stress, anxiété, fatigue…).
- La méditation et la réflexologie pour se recentrer et gérer ses émotions en période d’angoisse ou de tristesse.
- L’intervention d’un thérapeute si la dépression perdure ou s’intensifie.
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