A l’approche de l’été et des traditionnels congés tant attendus, certaines angoisses peuvent naître au sein de la famille d’une personne âgée. Qui va s’occuper d’elle pendant son absence ? Comment s’assurer que tout va bien ? Comment profiter de sa vie tout en gardant un œil sur son parent âgé et potentiellement en perte d’autonomie ? Réponses dans cet article.
L’hébergement temporaire dans un Ehpad
Les Etablissements d’hébergements pour personnes âgées et dépendantes (Ehpad) proposent, en plus des places permanentes, des places réservées aux courts séjours. Par courts séjours, on comprend une durée allant de 15 jours minimum à 3 mois.
Un annuaire proposé par le service public est à la disposition des familles. Cet annuaire leur permet de visualiser l’ensemble des Ehpad et maisons de retraite qui proposent des courts séjours aux résidents.
Il s’agit ici d’une solution adaptée lorsque la famille part en congés sur plusieurs semaines et que personne ne peut prendre le relai mais aussi dans le cas du droit au répit (pour les aidants de personnes âgées). Cela concerne principalement les personnes âgées isolées, en perte d’autonomie. Elles bénéficieront de tous les services auxquels les autres résidents, pour de longs séjours, ont droit.
Le nombre de places étant limité, il convient d’anticiper cette demande au maximum pour favoriser l’acceptation du dossier. De plus, même pour un court séjour, votre parent âgé peut percevoir les aides de l’état à savoir l’APA, l’ASH, des aides de la mairie dans certains cas, mais aussi de la caisse de retraite complémentaire.
L’accueil familial
Si votre parent ne souhaite pas se retirer un temps en maison de retraite, il existe en France des familles d’accueil (une seule personne ou une famille entière), qui ont reçu l’agrément du conseil départemental.
Cet accueil familial permet à la personne âgée de vivre chez la famille pendant un temps et partager la vie quotidienne à leur côté.
Certaines conditions sont exigées :
- La personne âgée doit disposer d’une chambre d’un minimum de 9m carrés, et du double s’il s’agit d’un couple ;
- La personne prise en charge doit avoir ses propres commodités privées ;
- Le domicile doit être adapté aux besoins de la personne âgée (le matériel, l’aide au transfert…) ;
- Des outils de communication doivent être mis à sa portée en cas d’urgences (système d’alerte, téléphone, etc.)
Ce séjour est encadré par un accord entre la personne âgée (ou son tuteur) ainsi que la famille d’accueil. Le tarif de ce séjour repose sur un forfait minimal de base. Vous pouvez tout à fait revoir ce tarif à la hausse. Les aides de l’état sont également valables pour ce type d’hébergement sur le court terme : l’APA, l’ASH, les allocations logement, ou les aides liées au droit au répit.
Cette solution est idéale pour les personnes âgées encore assez autonomes. Elles peuvent, le temps de quelques semaines, tisser des liens forts avec une famille et ne se retrouvent pas isolées brutalement au départ en congés de leurs proches. Lorsque l’accueillant vit seul, c’est aussi une manière pour cette personne de se sortir de l’isolement social.
Des visites à domicile
Des aides à domicile peuvent venir plusieurs fois par semaine, voire tous les jours, au domicile de la personne âgée. Cette aide est valable toute l’année, sur dossier. Lorsque l’aide à domicile prend des congés, cette dernière est remplacée automatiquement. Cela peut soulager les familles, souhaitant partir en congés ou étant encore actives. En effet, elles savent alors que quelqu’un passe chaque jour ou presque rendre visite à son parent.
Des services intéressants sont également proposés par La Poste à travers le projet “Veiller sur mes parents“. Le facteur, l’été, se rend jusqu’à six fois par semaine chez la personne âgée pour prendre de ses nouvelles et échanger quelques mots. En cas d’urgences ou de problèmes, le facteur peut alors prévenir rapidement les secours ou la famille si besoin.
(Crédit photo : istock)