La psychologie de l’environnement est un principe essentiel à prendre en considération dans la qualification du bien-être des personnes âgées. Ainsi, à l’aide de différents indicateurs, l’épanouissement, le bien-être mental et physique de la personne âgée au contact de la nature, sont étudiés. Les résultats de cette étude menée par Jessica Finley à l’Université du Minnesota tendent à démontrer que la nature aide nos aînés à bien vieillir.
Qu’est-ce que la psychologie environnementale ?
La psychologie environnementale est l’étude des interrelations entre l’individu et son environnement physique et social dans ses dimensions spatiales et temporelles. Ainsi, il s’agit de se concentrer sur l’impact positif de la nature sur les émotions d’une personne âgée, son comportement, sa vie sociale, son bien-être. Formalisée depuis les années 1970, elle vise à prouver que la nature tend à aligner ces éléments de sorte à ce que la personne âgée se sente bien au quotidien.
Associée à la psychologie positive, cette expertise donne toutes les clés aux personnes âgées ou à leurs aidants pour les maintenir en forme.
Les bienfaits sont multiples et parfois relatifs à des actes très simples qui peuvent véritablement changer le quotidien de nos aînés.
Ainsi, cette étude est aussi un appui très solide pour faire valoir les besoins des personnes âgées en maisons de retraite afin que celles-ci soient construites, équipées, meublées, en conséquences.
Le bien-être mental des personnes âgées
La nature a un impact sur la santé mentale des personnes âgées. En effet, la nature permet de sortir de son quotidien. Pour les seniors en maison de retraite, la possibilité de se promener dans la nature est essentielle à l’équilibre émotionnel. En effet, être enfermé en maison de retraite est bien souvent un changement radical de la vie : l’espace y est réduit, ils ne peuvent plus en sortir comme bon leur semble, les espaces extérieurs ne sont pas toujours entretenus et n’existent même pas systématiquement.
Si la personne âgée a une santé fragile, une mobilité réduite, la nature devient presque angoissante voire inaccessible pour elle. Les risques de dépression sont importants. D’ailleurs, une étude de 2015 indiquait que 33% des personnes en maisons de retraite sont dépressives.
Les bienfaits sur la santé mentale et sociale sont nombreux :
- La nature, les extérieurs, s’ils sont correctement aménagés sont des lieux sociaux : discuter autour d’une jolie fleur, se reposer sur un banc, discuter à l’ombre d’un arbre.
- Aérer son esprit : lorsqu’il fait beau et bon, passer un moment dehors est synonyme d’apaisement et de sérénité. Les personnes âgées peuvent regarder l’eau d’une fontaine couler, écouter le chant des oiseaux, admirer la nature prendre vie au printemps.
- Recevoir des visites en extérieur : la nature permet aux personnes âgées de recevoir leurs proches en extérieur. Ils peuvent alors partager un pique-nique, s’asseoir sur un banc et observer les enfants jouer et s’émerveiller.
Pour résumer, la nature et les extérieurs permettent aux personnes âgées de se sentir libre de leurs mouvements. Lorsque la personne âgée est encore en capacité physique et mentale de rester chez elle, il est important de s’assurer qu’elle ait tout le nécessaire à portée de main pour pouvoir aller dehors en toute sécurité.
La santé physique des personnes âgées entretenue grâce à la nature
Quand elles sont enfermées, les personnes âgées souffrent de la solitude et le manque de mouvement implique une régression de leur mobilité. De ce fait, savoir qu’un extérieur existe, qu’il est possible d’y aller, est essentiel pour les maintenir en forme.
L’autonomie des personnes âgées est mise en danger par l’immobilité. Il s’agit alors d’un cercle vicieux : au moins la personne âgée marche, au moins elle pourra le faire à l’avenir.
Une balade en forêt, dans le jardin de son domicile ou de la maison de retraite, permet à la personne âgée de se dégourdir les jambes et de renforcer sa musculature fragile.
Les séniors qui vivent en bord de mer peuvent même envisager de marcher dans l’eau, d’aller nager. Plus mobiles, elles retardent la perte d’autonomie et renforcent leur immunité.
(Crédit photo : istock)