Plusieurs solutions existent pour assurer le logement d’un proche en fin de vie. Tout d’abord, il reste possible de l’accueillir chez soi. Les proches préfèrent souvent cette solution d’hébergement à domicile pour veiller eux-mêmes sur l’être cher pendant cette période difficile. De plus, le malade peut continuer à bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie même après le déménagement. Si l’accueil dans le logement n’est pas possible, des établissements médicalisés comme les EHPAD ou les USLD proposent des moyens d’hébergement avec des soins permanents. 

Hébergement d’un proche chez soi : les soins palliatifs et aides à domicile 

Accueillir un proche en fin de vie chez soi apparaît parfois comme une évidence pour les membres de la famille. Le malade se sent ainsi entouré et peut finir ses jours auprès de ceux qui lui sont chers, tandis que ces derniers prennent soin de lui et l’accompagnent tout au long du processus. Si cette démarche peut s’avérer douloureuse, beaucoup d’aidants familiaux l’entreprennent afin de s’occuper eux-mêmes de l’être cher dans ces instants difficiles.  

Pour leur faciliter la tâche, il existe différents systèmes d’aides. Tout d’abord, la personne âgée dépendante peut toucher l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). Celle-ci sert à financer les soins à domicile nécessaires prescrits par le médecin traitant. La plupart du temps, les malades hébergés chez leurs proches y retournent jusqu’à leur décès et continuent d’y recevoir des soins palliatifs, en complément d’éventuels soins curatifs prodigués dans un établissement médical. Certains optent cependant pour l’hospitalisation à domicile, qui leur permet de poursuivre leur traitement chez eux et présente un impact réellement positif sur leur moral.  

Pour bénéficier des soins palliatifs à domicile, il demeure indispensable de remplir trois conditions : le médecin traitant doit certifier que l’état du patient permet ce fonctionnement, la configuration du logement doit pouvoir accueillir les aménagements nécessaires, et le patient ainsi que ses proches doivent donner leur accord. 

Hébergement temporaire 

Dans le cas d’un hébergement temporaire, si le malade ne bénéficie pas d’une allocation comme l’APA, les proches peuvent se tourner vers le point d’information local afin de connaître les démarches à remplir pour percevoir cette aide financière. Si la personne dépendante n’y est pas éligible, cette institution peut aiguiller les aidants vers d’autres dispositifs, comme les caisses de retraite ou bien les aides extralégales, par exemple. 

Si le malade touche l’Allocation personnalisée d’autonomie, il peut continuer à en bénéficier même après son déménagement. Il suffit, pour cela, de contacter le service d’aide à domicile habituel pour l’informer de son absence, de trouver un autre service similaire proche du nouveau logement et de prévenir le Conseil départemental local. Ainsi, son allocation lui sera toujours versée et continuera de payer ses soins. 

Hébergement permanent 

Si la personne dépendante emménage de manière définitive, les démarches restent similaires, mais requièrent un transfert de dossier auprès du Conseil départemental où vivait le malade vers celui de son nouveau domicile. Cette démarche garantit de continuer à percevoir l’APA. S’il n’y était pas éligible, il convient de se rendre au point d’information local afin de définir les aides auxquelles il a droit. 

Établissements médicalisés pour accueillir les personnes âgées 

L’hébergement chez un proche ne représente pas toujours la solution la mieux adaptée. Il existe alors deux grands types d’établissements d’accueil pour les personnes âgées malades et dépendantes : les EHPAD et les USLD. 

Hébergement en EHPAD 

Les EHPAD, établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, offrent un accompagnement global à leurs résidents. Ils fournissent, en premier lieu, des prestations hôtelières, comprenant logement, ménage et préparation des repas. Ils garantissent aussi un accompagnement à la perte d’autonomie des malades et la réalisation des soins et actes médicaux. En effet, le personnel des EHPAD aide les résidents dans les actes essentiels de la vie, notamment le lever et le coucher, la toilette, mais aussi la prise des repas si besoin. Les soins médicaux, quant à eux, sont prodigués par une équipe de soignants internes à l’établissement. 

Hébergement en USLD 

Pour les personnes plus gravement atteintes, l’USLD, unité de soins longue durée, peut s’avérer plus appropriée. Ces établissements vont généralement de pair avec des hôpitaux locaux et disposent de moyens médicaux plus importants que ceux des EHPAD.

(Crédit photo : iStock / The Good Brigade)