Téléassistance, pilulier électronique, caméras qui détectent les chutes et alertent les proches… Les personnes âgées sont très intéressées par les objets connectés qui contribuent au maintien à domicile en toute sécurité.
Les seniors sont les premiers concernés par les questions de santé. Le cas particulier des objets connectés ouvre des perspectives mais pose aussi des questions. Se sentent-ils concernés par ces technologies ? Les différents objets disponibles sont-ils bien adaptés et utiles pour ce public ? Qui va interpréter les données produites ? Voici les principaux enseignements d’un sondage réalisé par l’Institut Français des Seniors.
Les nouvelles technologies : un concept adopté par les seniors
En effet, ¾ d’entre eux ont déjà entendu parler des objets connectés, alors même que leur diffusion reste encore limitée. D’une manière générale, les seniors les plus âgés (70 ans et plus) se sentent autant concernés par les objets connectés que les plus jeunes seniors (50-60 ans).
Près d’1/3 des 50 ans et plus ont déjà utilisé des objets connectés. Ils semblent y trouver une vraie valeur ajoutée puisque 81% l’utilisent toujours. Un score très élevé qui dit leur satisfaction.
Les deux objets qui attirent le plus l’intérêt des personnes âgées françaises sont les montres mesurant le rythme cardiaque et les tensiomètres. Et parmi les objets qui vont être utiles pour faciliter le maintien à domicile : la téléassistance, le pilulier électronique, les caméras qui détectent les chutes et alertent les proches. Les seniors ont foi en l’avenir de ces objets dans la prévention des accidents de santé et le maintien à domicile.
Les seniors investis dans le suivi de leur santé grâce aux objets connectés
La santé est une préoccupation pour tous, particulièrement pour les 40% de français qui doivent surveiller leur santé régulièrement, la moitié chez les plus de 70 ans. Trouver des solutions pour faciliter le suivi de sa santé est un donc un enjeu majeur pour tous les seniors.
Les objets connectés permettent de produire des données chiffrées sur sa santé. Mais qu’en faire ? Si l’interprétation des résultats était défaillante cela pourrait conduire à des comportements inadaptés voire dangereux. 84% des seniors souhaitent donc communiquer les résultats directement à leur médecin. 68% d’entre eux le solliciteraient d’ailleurs pour faire le choix d’un objet. Ce professionnel médical reste donc le référent santé absolu. Les objets connectés renforcent son rôle de soignant auprès de ses patients mais ne substituent pas à lui.
Un rôle positif pour le maintien à domicile
Les technologies domotiques, robotiques et de téléassistance permettent d’assurer la sécurité de leurs utilisateurs âgés, d’accentuer leur confort ou encore de les rassurer eux et leur famille.
Le premier avantage des technologies connectées entoure la tranquillité d’esprit, non seulement pour les personnes âgées mais également leurs proches. Les accidents peuvent vite arriver, surtout lorsque l’on vit seul à partir d’un certain âge. La chute est la cause la plus fréquente de l’hospitalisation des seniors et les objets connectés leur permettent alors d’être aidés et secourus à temps si cela arrive.
L’éloignement familial et la solitude qui en découle est un problème auquel de nombreux seniors doivent faire face. Même s’ils ne remplaceront jamais une véritable présence humaine, les objets connectés permettent de maintenir le lien social essentiel pour la santé mentale et renforcent les liens intergénérationnels en facilitant la communication.
60% des seniors attendent des futurs objets connectés qu’ils les préviennent d’un accident de santé. D’autre part, une réduction de cotisation de la part de la mutuelle ou de l’assurance les inciterait à les utiliser davantage (47% y seraient favorables). Les seniors attendent donc une meilleure prise en charge de leur complémentaire santé, ce qui parait logique puisqu’ils confèrent à ces objets un rôle préventif par rapport à d’éventuels accidents de santé.
* Résultats issus d’un questionnaire réalisé du 9 au 25 mars 2016 par internet sur le panel de l’Institut Français des Seniors et les internautes de Medisite. En tout, 1.600 répondants, composés exclusivement de 50 ans et plus.