La perte d’un grand-parent représente un choc violent pour un enfant. Papy et Mamie constituent souvent des figures de stabilité et d’affection très importantes dans la construction émotionnelle des plus jeunes. Leur décès peut donc s’avérer très difficile à surmonter. Accompagner un enfant dans son processus de deuil implique avant tout de l’écouter, de lui apporter tout le soutien affectif dont il a besoin mais aussi de l’aider à accepter la situation. Évoquer des souvenirs, parler de ce qu’il ressent, l’autoriser à participer aux funérailles peuvent l’aider à aller de l’avant.
Réactions d’n enfant face au décès d’un grand-parent
La perte d’un être cher constitue une épreuve particulièrement déstabilisante, d’autant plus pour les enfants, qui ont besoin de stabilité émotionnelle pour construire leur équilibre personnel. Les grands-parents représentent souvent des figures de sécurité, rassurantes et aimantes, et le décès de l’un d’entre eux génère souvent une grande souffrance.
Les enfants sont de véritables éponges émotionnelles : voir leurs parents tristes ou soucieux suffit à leur faire comprendre que quelque chose ne va pas et la culpabilité peut très vite faire son entrée. En effet, s’il ne reçoit pas d’explications, un enfant a tendance à croire qu’il est responsable du mal-être qu’il ressent dans son entourage. La première chose à faire consiste donc à le rassurer et à l’entourer d’amour et d’affection. De même, il semble primordial de respecter ses routines au maximum, afin qu’il se sente en sécurité dans son quotidien.
Face au deuil de son Papy ou de sa Mamie, un enfant peut réagir de diverses manières. En plus de pleurer, il peut éprouver de la colère ou nier le décès de l’être cher, se sentir abandonné, faire des cauchemars, se plaindre de douleurs au ventre ou à la tête, ou encore devenir agressif à cause du stress général. Ces réactions sont parfaitement naturelles et indiquent que l’enfant intègre la situation et commence son processus de deuil. Il convient ensuite de l’accompagner tout au long de cette épreuve.
Assurer un soutien émotionnel pendant le deuil
La perte d’un grand-parent fragilise énormément un enfant, c’est pourquoi il paraît indispensable de lui témoigner un soutien sans faille. Cette démarche commence par accueillir les émotions de l’enfant. Au lieu de se montrer assertif en disant « je sais ce que tu ressens » ou « ne t’inquiète pas », ce qui se veut rassurant, mieux vaut le laisser s’exprimer librement pour le rassurer derrière, avec des phrases comme « je te sens en colère » ou bien « tu as l’air triste, est-ce que tu veux en parler ? ». En mettant des mots sur ce qu’il ressent, l’enfant se libère et son entourage peut plus facilement désamorcer les peurs et les sentiments négatifs qu’il éprouve.
Les parents, qui se sentent parfois trop impactés eux-mêmes et démunis devant le chagrin de leur progéniture, consultent parfois un thérapeute ou un conseiller pour aider leur enfant à se sentir mieux. L’essentiel reste de se montrer présent pour soutenir ceux qui souffrent, les écouter et leur apporter tout l’amour, l’affection et l’aide dont ils ont besoin.
Faire accepter le décès et évoquer des souvenirs pour avancer ensemble
Le choix des mots pour expliquer le décès d’un grand-parent à un enfant revêt une grande importance. Les euphémismes conduisent souvent à des incompréhensions, c’est pourquoi il paraît important de s’assurer que l’enfant sait que l’être cher ne reviendra pas. Cette situation peut déclencher des réactions violentes, c’est pourquoi il faut encourager le dialogue.
Plusieurs gestes permettent de faire accepter le décès aux plus jeunes, notamment les impliquer dans le processus des obsèques. Lire un texte, faire des dessins ou écrire une lettre au défunt représente la possibilité, pour eux, de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure, amorçant ainsi le processus de deuil.
Pour que la perte paraisse moins violente, il semble aussi important d’évoquer des souvenirs heureux vécus avec Papy ou Mamie. Parler de cette personne, se remémorer des anecdotes amusantes, rappeler ses qualités, ses habitudes, ses goûts, libère les émotions et permet d’aller de l’avant. Sortir les photos de famille, les journaux intimes, ou fabriquer ses propres albums contribue aussi à prolonger le souvenir du grand-parent disparu.
(Crédit photo : iStock / mrs)