Responsable du Pôle Editorial Les Echos Le Parisien Services Rédactrice web
Les aidants familiaux, face à leur rôle et leur implication auprès de leur proche âgé, peuvent souffrir d’un stress intense et d’anxiété. Sans agir, les aidants familiaux peuvent même en arriver au burn-out.
Alors, comment faire pour réduire le stress et l’anxiété lié au quotidien des aidants ? Comment décompresser ? Prendre du temps pour soi ?
Prendre un jour de repos hebdomadaire
Tous les jours ou presque, vous venez en aide à votre proche âgé pour soulager son quotidien, l’aider dans les tâches devenues difficiles.
Cet acte d’amour peut vous conduire à l’épuisement physique et surtout moral.
Alors, prenez absolument l’habitude de vous octroyer un jour OFF chaque semaine. Vous pouvez demander à l’un de vos proches, aux amis ou à la famille éloignée de prendre le relai. Sinon, vous pouvez compter sur la visite du personnel médical au domicile de votre proche pour faire une pause.
Cela demande de l’organisation, de la coordination, de la communication pour que des roulements soient effectués afin que votre proche ne reste pas un seul jour sans visite.
Ce temps de repos est nécessaire pour relâcher la pression, combattre la fatigue, surtout si vous combiner votre rôle d’aidant avec une activité professionnelle.
Prendre des vacances
En tant qu’aidant familial, vous avez le droit au répit. Cela signifie que vous êtes en droit de prendre du temps pour vous et notamment des vacances !
Ce droit au répit, c’est en réalité la loi qui stipule que oui, même si vous êtes quotidiennement près de votre être cher, vous avez le droit de faire une pause, de prendre soin de vous, de profiter de votre famille (conjoint, enfants), de partir en vacances sans votre proche âgé. En bref, vous avez le droit de continuer votre vie sans vous en vouloir ou que quelqu’un vous le reproche.
Et ce droit au répit vous permet de bénéficier d’aides financières ou servicielles pour prendre le relai auprès de votre parent âgé, pendant votre absence !
Ce temps de repos est important pour vous vider la tête, décompresser, recharger vos batteries, vous reposer, profiter de vos enfants, de votre femme ou mari, penser à autre chose, que les formalités, le soutien moral, physique.
Demander de l’aide à l’entourage
Pour lutter contre le stress et l’anxiété, veillez à faire appel à votre entourage.
Pensez-y avant les premiers signes de fatigue émotionnelle et physique. Il s’agit alors de demander un coup de main aux proches :
- Les amis de votre parent âgé ;
- La famille proche et/ou éloignée (un frère, une sœur, un oncle, une cousine, un enfant majeur) ;
- Des voisins ;
- Etc.
Cette aide supplémentaire permet notamment d’effectuer des roulements dans la semaine, ou lors de vos absences.
Vous vous libérez d’un poids, car ce sont des personnes de confiance, connues et identifiées par votre proche âgé. Si tout le monde s’y met, vous pouvez réduire vos passages chez votre parent, et profiter de moments de qualité, entourant moins l’opérationnel.
Pour tenir le coup, vous devez apprendre à demander de l’aide. Sans culpabiliser, sans avoir peur du jugement. Ce que vous faites est extraordinaire. Vous enveloppez votre proche d’amour et de soutien. Vous rendez sa vie plus douce. Vous donnez ce que vous avez de plus précieux : votre temps. Être aidé ne vous rend pas moins légitime, moins capable, moins proche, moins aimant. Vous êtes humain et devez prendre soin de vous pour pouvoir prendre soin de votre entourage.
Faire appel aux services à la personne
Lorsque la pression est trop grande, de tout devoir gérer, sachez que des aides sont disponibles.
Demandez l’intervention d’une aide ménagère, le portage de repas, l’auxiliaire de vie, l’infirmière à domicile ! Inscrivez votre proche auprès d’association qui proposent plus de contact intergénérationnel, avec des visites ou des appels aux seniors.
En bref, profitez de ce que le gouvernement met en place pour les personnes âgées dépendantes, en perte de mobilité.
Ce personnel garantit :
- Une visite régulière ;
- Une intervention professionnelle, adaptée à la condition physique et mentale de votre proche ;
- Une communication entre vous, aidant, et eux ;
- Une réactivité face au déclin de votre proche.
Pratiquer une activité physique
Lutter contre le stress et l’anxiété, c’est trouver un moyen de décompresser. Pour cela, faites une activité physique qui vous inspire, que vous aimez particulièrement.
Intégrée à votre routine quotidienne, vous prendrez plaisir à tout relâcher chaque jour ou plusieurs fois par semaine !
Vous lâchez la pression, les ondes négatives, vous boostez votre système immunitaire, votre bien-être, vous libérez les hormones du bonheur ! De quoi rééquilibrer vos énergies.
Méditer
La méditation ou la visualisation sont des techniques qui permettent aux individus de se délester des émotions et pensées négatives.
Il s’agit alors de fermer les yeux, de visualiser un lieu inspirant, dans lequel vous vous sentez bien. Ensuite, faites appel à vos 5 sens, en imaginant 3 sons, 3 odeurs, 3 textures dans ce lieu magique.
5 à 10 minutes par jour, où dès que la pression commence à monter, mettez vous dans un endroit calme et libérez-vous du négatif ou du stress.
Aménager vos horaires de travail
Si vous êtes salarié, votre statut d’aidant vous octroie le droit d’aménager vos horaires de travail ou votre contrat.
Sous réserve que votre patron accepte ou qu’un accord d’entreprise le prévoit, demandez cet aménagement.
Vous allez pouvoir équilibrer votre vie privée, professionnelle et personnelle en gérant votre proche aidant. Ce temps libéré vous octroie plus de sérénité.
Aidants, prenez soin de vous en vous libérant de l’anxiété et du stress lié à votre quotidien riche en émotions. L’aide apportée à votre proche vous impacte. Prendre soin de vous, c’est aussi prendre soin de lui.
(Crédit photo : iStock – Morsa Images)