C’est en 1963 que la première école de thanatopraxie voit le jour en France, grâce à Jacques Marette, Eric Aubert et Anne-Marie Bouquet. L’institut français de thanatopraxie (l’IFT) forme chaque année des professionnels du funéraire au métier de thanatopracteur. Autant d’apprenants en passe de se présenter au concours de thanatopracteur, pour lequel ils ont besoin de réviser et de se préparer à la suite de trois mois de formation théorique.
Le concours de thanatopraxie : de quoi s’agit-il ?
Chaque branche des pompes funèbres dispose de son examen. C’est aussi le cas pour le thanatopracteur.
Voici comment se découpe le concours de thanatopraxie en France :
Première partie : il s’agit d’une épreuve écrite anonyme d’une durée de six heures, notée sur 200 points répartis de cette manière :
- L’épreuve de médecine (3 heures, sur 90 points)) :
- L’épreuve de thanatopraxie (3 heures, sur 110 points)
Les matières concernées par cette épreuve écrite sont les suivantes :
- Théorie des soins de conservation (Si l’apprenant obtient un 0 à cette matière, il est automatiquement recalé de l’examen) ;
- Anatomie ;
- Médecine légale ;
- Microbiologie, hygiène, toxicologie ;
- Règlementation funéraire (Si l’apprenant obtient un 0 à cette matière, il est automatiquement recalé de l’examen) ;
- Sciences humaines de la mort, déontologie et éthique ;
- Sécurité sanitaire, évolution des risques sanitaire ;
- Histologie, anatomie pathologique ;
- Eléments de gestion.
La deuxième partie de l’épreuve d’obtention du diplôme de thanatopracteur repose sur une formation pratique en entreprise, à condition d’avoir validé l’épreuve théorique. Sur un an, l’apprenant doit réaliser 100 soins de conservation complets et recevoir une formation sur les soins de restauration d’un minimum de 20 heures.
C’est durant ce stage en entreprise que l’apprenant doit être évalué sur 400 points. Cette évaluation démarre à compter du 75ème soin de conservation complet effectué.
Pour espérer obtenir le diplôme de thanatopraxie, les participants au concours ne doivent obtenir une note en-dessous de 200 points sur les 600 totaux.
Les révisions au concours de thanatopracteur
Comme pour tout concours, il existe des supports de révision variés.
D’un point de vue pratique, les annales restent un incontournable des révisions pour l’ensemble des concours et examens nationaux. Il s’agit de livres mêlant révisions théoriques et sujets d’examen véritablement proposés aux candidats les années passées. Avec, les précieuses corrections qui permettent dès lors aux apprenants de comprendre les attentes des correcteurs et la précision des réponses à apporter, les pièges à éviter, etc.
Certaines annales plus anciennes sont en ligne et téléchargeables sur les sites du gouvernement. Les annales récentes comportent les sujets d’examen des dernières années.
Autre moyen de réviser pour se préparer au concours national de thanatopraxie : travailler en groupe, ou tout bonnement réviser ses bases grâce à l’expertise des professionnels du funéraire ou de médecine rencontrés durant la formation théorique de trois mois.
Mais c’est un tout nouveau concept qui a émergé fin 2021, à l’occasion du Salon Funéraire 2021 : la création d’une application spécialement conçue pour réviser et se préparer au concours, simplement nommée “Thanatopraxie”. A l’origine de cette innovation : Claire Sarazin, thanatopracteur. Elle développe avec quelques autres personnes une application unique en son genre : un simulateur de QCM en ligne, reposant sur près de 1000 questions entourant toutes les matières nécessaires à l’obtention du diplôme.
Les apprenants ont alors le choix : soit ils se testent par catégorie, soit ils révisent de façon aléatoire. L’entrepreneure mettra à jour les questions au fil du temps tout en prenant en compte les nouvelles règlementations et normes du métier.
Autre aspect, cette application n’est pas disponible sur les célèbres plateformes mobiles de téléchargement d’applications. Celle-ci doit être achetée sur le site même de Thanatopraxie. Les apprenants choisissent leur forfait : des abonnements complets ou l’accès à certaines matières uniquement. Une application sur-mesure, donc.
Les avantages de la révision en ligne
Pourquoi réinventer une roue qui fonctionne déjà très bien ? Les nouvelles technologies s’immiscent de plus en plus dans notre quotidien et certains entrepreneurs en ont fait leur cheval de bataille : rendre certaines tâches du quotidien plus ludiques. C’est semblerait-il ce qu’a fait Claire Sarazin avec son application innovante dans un domaine encore tabou en France.
De cette manière, elle donne une nouvelle image aux révisions, d’une part, qui se veulent bien souvent éreintantes et fastidieuses, mais rend leur réalisation plus simple. Que ce soit dans les transports, dans un parc, chez soi, dans une salle d’attente, les apprenants ont à portée de main de quoi réviser et se préparer au concours qu’ils espèrent obtenir.
Augmentant ainsi les chances de réussites des personnes qui peinent à rester des heures devant des feuilles de cours, ou des annales, cette technologie modernise encore un peu plus le secteur funéraire, en métamorphose depuis la crise sanitaire sans précédent que le monde vit.
(Crédit photo : iStock)
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