A la veille de la Toussaint, l’annonce d’un deuxième confinement pour une durée minimum d’un mois vient rappeler de mauvais souvenirs. La gestion des décès en nombre par les pompes funèbres, l’impossibilité d’assister aux enterrements et de se recueillir… Cette fois-ci, les mesures relatives aux cimetières et lieux de cultes diffèrent quelque peu.
Les cimetières restent ouverts
« En cette période marquée par la Toussaint, ils demeureront ouverts et je veux que nous puissions continuer à enterrer dignement nos proches » a indiqué cette semaine le chef de l’État. La possibilité est donc laissée, à ceux qui le souhaitent, de pouvoir se rendre au cimetière, sur la tombe de leur proche, notamment à l’occasion de ce weekend de Toussaint et du jour des défunts. Pour Monseigneur Hervé Gosselin, Évêque d’Angoulême (Charente) et ancien médecin, c’est « la reconnaissance de l’importance de cet acte ».
En dépit des croyances, cette date est ancrée dans la société et il apparaissait impossible de l’ignorer. Le cimetière permet « de retourner sur un lieu d’incarnation, en souvenir de quelqu’un que l’on a aimé ». Il est « un signe fort dont nous avons besoin » ajoute-t-il.
Les messes de la Toussaint maintenues
Comme annoncé, les messes de la Toussaint pourront être maintenues dans les conditions normalement prévues. Les célébrations publiques seront par la suite interdites à compter du 2 novembre. Comme de nombreuses paroisses, l’Église d’Angoulême, sous le chef de Monseigneur Hervé Gosselin, a fait le choix de diffuser une messe pour le diocèse le lundi 2 novembre par le biais d’une retransmission en ligne. L’objectif est de « pouvoir rassembler à distance ceux qui souhaitent célébrer ce jour des défunts », malgré les mesures de confinement.
Par ailleurs, les lieux de cultes restant ouverts au-delà de cette date, il sera tout à fait possible de s’y rendre pour les prières personnelles.
Les obsèques à huis clos
En apprenant du premier confinement, par la gestion même des pompes funèbres et des conséquences sur les familles endeuillées des cérémonies qui n’ont pu avoir lieu, il semble que la situation ne peut s’appréhender que d’une meilleure façon.
Ainsi, si le huis clos demeure de rigueur pour les obsèques, l’effectif des personnes pouvant y assister vient d’être précisé et est élargit à un maximum de 30 personnes, contre 10 à 20 personnes maximum au moment de la première vague. « Continuer de célébrer les obsèques est un acte d’humanité », souligne Mgr Gosselin, « Il est indispensable d’aller honorer les défunts et de les accompagner dans leur dernière demeure, c’est un témoignage de tendresse et de reconnaissance ».
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