La mort fait partie de la vie. Les rites funéraires diffèrent d’un pays à un autre, partout dans le monde. En fonction des civilisations, des religions, les traditions s’adaptent et se perpétuent dans le temps. Le continent asiatique regorge de rites funéraires spécifiques à chaque pays. Certains sont extraordinaires, d’autres se rapprochent de nos coutumes françaises. En Chine, les funérailles doivent respecter des règles strictes sous peine d’attirer la malchance au sein de la famille du défunt. Quels sont les rites funéraires en Chine ? Explications.
Les rites funéraires chinois : le respect sacré des aînés
La tradition chinoise veut que seuls les aînés soient véritablement célébrés lors d’obsèques. Cela se manifeste par des marques de respect très importantes à l’égard des défunts plus âgés. Les rites funéraires entourant le décès d’un enfant ne sont pas toujours pratiqués. Leurs enterrements sont mêmes passés sous silence.
Les traditions funéraires lors du décès
A l’approche du décès d’un proche, la tradition chinoise veut que la famille change les draps du lit, retire son oreiller. Cela purifie le lieu même où la personne s’apprête à perdre la vie. En effet, la tradition chinoise veut que les proches du défunt ne bougent pas le corps de ce dernier une fois décédé.
Des lanternes sont ensuite suspendues à la porte d’entrée du défunt. Ces lanternes sont là pour prévenir l’entourage qu’un décès se prépare.
La veillée funèbre
A la mort du proche, la famille observe trois jours de veillée funèbre. Durant ces trois jours, elle reçoit des visites. La famille doit rester présente tout au long de cette veillée pour protéger le défunt. Les proches procèdent à des offrandes, qu’ils déposent directement dans le cercueil du défunt, resté ouvert. Les couleurs des tenues des proches diffèrent selon les liens de parenté qu’ils ont avec le défunt.
Le défunt, quant à lui, avant d’être installé dans le cercueil, est lavé. Le corps est recouvert de talc, habillé de la tête aux pieds, chaussures comprises. Les femmes sont maquillées. La coutume veut que le défunt ne soit pas vêtu de rouge, au risque de devenir fantôme.
La mise en bière et la cérémonie d’obsèques en Chine
Une fois la veillée funèbre terminée, le cercueil est refermé. En Chine, la coutume oblige les proches du défunt à se retourner pour ne pas faire face au cercueil. Cela porterait malchance au défunt dans son voyage vers l’au-delà. Les porteurs du cercueil sont en général des proches du défunt.
Le cercueil est traditionnellement exposé devant la maison du défunt pour que l’entourage puisse prier pour lui.
A l’instar des rites musulmans, il est d’usage que les pleurs soient exagérés durant la cérémonie d’obsèques. Certaines familles engagent même des pleureuses professionnelles à cette fin. Les fleurs les plus courantes aux funérailles chinoises sont les chrysanthèmes blancs ou jaunes, symboles de deuil et de lamentation. Les familles sont vêtues de blanc. Le rouge est proscrit car il symbolise le bonheur en Chine et serait donc mal perçu en cette épreuve douloureuse de la vie.
Inhumation ou crémation ?
La culture chinoise préfère l’inhumation à la crémation du défunt. En effet, la crémation aurait pour impact de détruire l’âme du proche décédé, du lien qui unit les membres de la famille au défunt mais aussi sa mémoire.
Toutefois, dans un souci de respect de l’environnement, le gouvernement chinois fait désormais la promotion de la crémation, qui a moins d’impact qu’un enterrement, sur l’environnement.
Pour aider le défunt à faire le plus sereinement son voyage vers l’au-delà, de l’encens ou des billets sont brûlés sur sa sépulture.
(Crédit photo : istock)