Lorsqu’un individu disparaît, son entourage proche prend généralement en charge l’organisation de ses obsèques. Lorsque tout a été organisé au préalable par le défunt, sa famille n’a plus qu’à mettre en place ce qui a été décidé. Toutefois, il arrive qu’un décès survienne brutalement, ou que les proches ne soient pas au fait des dernières volontés de l’être cher autour de la cérémonie d’obsèques. Comment voyait-il son hommage ? Quelle cérémonie votre proche aurait-il aimé vivre ? Quels sont les détails auxquels penser pour personnaliser les funérailles du défunt ?
La musique des funérailles
Que les obsèques soit civiles ou religieuses, elles sont souvent rythmées par le passage de différentes musiques.
Lorsque la famille se présente aux pompes funèbres, le conseiller funéraire qui la prendra en charge leur demandera donc d’opter pour une ou plusieurs chansons.
Comment faire, pour savoir quel chant choisir ? Dès lors, la famille peut tout à fait se questionner sur les musiques préférées de l’être cher disparu. Quelles sont-elles ? En écoutait-il une à tue-tête de son vivant ? Avait-il un musicien ou chanteur favori ? Il peut s’agir d’une musique relative à un moment marquant de son existence, comme celle du jour de son mariage, de ses voyages en voiture entre amis. Une chanson qui le mettait toujours de bonne humeur, qu’il chantait au karaoké avec entrain. Il peut aussi s’agir de la musique d’un film qu’il adorait.
Si malgré tous les efforts, la famille ne parvient pas à identifier une chanson plutôt qu’une autre, elle peut alors opter pour une musique dont les paroles ou l’air les entraînent, font sens.
Les discours des obsèques
Autre choix important : celui du ou des discours prononcés durant l’hommage au défunt.
De la même manière que pour la musique, l’éloge funèbre peut avoir fait l’objet d’une discussion avec le défunt, de son vivant. Peut-être avait-il émis le souhait qu’une personne prenne la parole durant son hommage ? Souhaitait-il qu’un texte en particulier soit lu ? Qu’une certaine atmosphère soit présente ?
Les croyants peuvent vouloir que des textes sacrés soient lus en leur honneur. Mais les proches peuvent, s’ils se sentent prêts à s’exprimer devant l’assemblée, à prononcer un discours sincère qu’ils auront rédigé eux-mêmes, ou lire un extrait de texte d’un auteur particulièrement apprécié du défunt, qu’ils peuvent remixer pour le personnaliser à l’image de l’être cher. Aussi, tout comme les musiques, les proches peuvent orienter leur choix vers des poèmes ou des textes, voire des slams, dont les mots les touchent profondément.
Les fleurs de deuil
Les fleurs de deuil sont monnaie courante lors des obsèques d’un individu. Sauf indication contraire précisée dans l’avis de décès, les convives peuvent venir les bras chargés de fleurs, qu’ils déposeront près du cercueil lors des funérailles, s’ils ne les ont pas envoyées aux pompes funèbres ou au funérarium au préalable.
Mais la famille, lorsqu’elle organise la cérémonie, peut préciser dans l’avis de décès qu’un certain type de fleurs sera distribué lors des obsèques. Ce choix sera déterminé en fonction des goûts du défunt, mais aussi des proches qui ont à cœur de mener un hommage personnalisé.
Il peut être question de pétales de fleurs, d’une rose de couleur.
Voici quelques unes des couleurs traditionnelles et leur signification :
- Les fleurs blanches représentent la pureté ;
- Les roses rouges symbolisent l’amour et la passion ;
- Les roses blanches, jaunes ou roses entourent l’idée d’amitié, de respect.
Les tenues des convives
L’usage veut que les convives soient vêtus de noir lorsqu’ils assistent aux obsèques d’un être cher. Certaines personnes auront à cœur de respecter cette tradition quand d’autres la rejetteront. Alors, il est tout à fait possible de demander aux convives de se joindre aux obsèques avec un signe distinctif, ou vêtu d’une toute autre couleur que le noir.
Autrefois, le blanc était la couleur du deuil, réservée aux femmes tandis que le violet était la couleur que portaient les hommes en deuil. De nos jours, le rouge symbolise l’amour, le violet représente les regrets.
Les proches peuvent simplement demander aux invités de venir avec un accessoire de couleurs, ou un accessoire caractéristique du défunt : un chapeau, une écharpe ou un foulard, un mouchoir de poche…
Les rites originaux
Les coutumes sont nombreuses en matière de rites et obsèques. Chaque religion a son fonctionnement, mais aussi chaque pays du monde. La religion musulmane ou juive, par exemple, n’acceptent pas les fleurs de deuil. En Inde, le violet est la couleur du deuil par excellence, en Louisiane, les cérémonies sont organisées autour du jazz…
Les proches peuvent vraiment personnaliser la cérémonie des funérailles selon leurs envies, la personnalité du défunt, la volonté de rendre un hommage festif et/ou rempli d’émotions.
Ces coutumes, originales, entourent essentiellement les passions de l’être cher disparu. Elles peuvent faire naître bon nombre d’idées :
- Le défunt est motard : un haie d’honneur, un convoi d’hommage (demander l’autorisation à la mairie au préalable) ;
- L’être cher est chanteur ou musicien : permettre à une chorale, un chanteur, un groupe, de jouer lors des funérailles ;
- L’être cher était fin gourmet : permettre aux invités de trinquer en l’honneur du disparu ;
- Le défunt était passionné de sport : personnaliser des maillots ou signer un ballon hommage à déposer dans la tombe ;
- L’être cher était fan de cinéma : projeter un film ou personnaliser les funérailles selon son film favori ;
- Etc.
Les proches peuvent aussi illuminer l’hommage de bougies, effectuer un lâcher de colombes, réaliser une toile hommage avec les empreintes de chaque invité, à déposer sur le cercueil en fin de cérémonie, etc.
Organiser les obsèques d’un proche demande de s’intéresser à la personnalisation de la cérémonie afin d’en faire un moment unique et mémorable pour tous. De plus en plus, les familles françaises souhaitent sortir du cadre très formel des obsèques traditionnelles pour en faire un moment festif, plus orienté sur les sourires, le partage de moments heureux, que sur les larmes. La France tend à s’inspirer progressivement de ses voisins belges ou canadiens.
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