En France, il est possible d’exprimer ses dernières volontés. Celles-ci peuvent concerner les soins de santé et la fin de vie (directives anticipées), mais également l’organisation de ses funérailles ou de sa succession.
Les directives anticipées pour faire connaître ses souhaits en matière de santé
Les directives anticipées précisent les souhaits d’une personne en fin de vie et préviennent les situations durant lesquelles elle ne serait plus en mesure de les exprimer (accident, maladie grave…). Il s’agit d’une déclaration écrite, datée et signée exprimant ses volontés sur les points suivants :
- Limiter ou arrêter les traitements en cours ;
- Être transféré en réanimation si l’état de santé le requiert ;
- Être mis sous respiration artificielle ;
- Subir une intervention chirurgicale ;
- Être soulagé de ses souffrances même si cela a pour effet de mener au décès (source : service-public.fr).
Sans limitation de durée, les directives anticipées aident l’entourage et les médecins à prendre une décision lorsque l’état de santé du proche ne lui permet plus de s’exprimer. Toute personne majeure qui le souhaite peut les rédiger à la main ou dactylographiées sur du papier libre. Un formulaire type est par ailleurs à la disposition de tous sur le site du gouvernement. A noter que les directives anticipées peuvent faire l’objet de modifications ou être supprimées à tout moment.
Les dernières volontés : un spectre plus large
A la différence des directives anticipées qui ne concernent que les soins en matière de santé, les dernières volontés englobent les souhaits de la personne décédée de manière plus large. Il peut s’agir des dispositions qu’elle souhaitait prendre pour l’organisation de ses funérailles Certains défunts laissent par exemple derrière eux des instructions concernant le type d’obsèques souhaité (inhumation ou crémation), l’organisation de la cérémonie (choix des musiques, des textes, du cercueil, du lieu, des rites…), les fleurs ou encore l’avenir des cendres en cas de crémation.
Il est important de souligner que les organes de toute personne peuvent être prélevés après son décès, sauf si elle s’y oppose de son vivant. Des milliers de Français décident aussi chaque année de donner leur corps à la science, auquel cas les démarches administratives doivent être effectuées au préalable et le souhait exprimé au travers des dernières volontés. Celles-ci peuvent enfin concerner la succession, auquel cas un testament est généralement rédigé.
Designer une personne de confiance pour faire respecter ses souhaits
Pour faire respecter ses dernières volontés, il est important de désigner une personne de confiance de votre vivant. Vous pouvez même lui confier vos directives anticipées pour vous assurer qu’elles soient honorées dans le cas où votre état de santé ne vous permettrait pas de donner votre avis. La personne de confiance peut être :
- Le conjoint, concubin ou partenaire d’un PACS ;
- Un membre de la famille (frère, sœur, enfant…) ;
- Un ami ou un proche ;
- Le médecin traitant.
Dans tous les cas, cette personne doit connaître en détail ce que vous souhaitez et ce que vous ne souhaitez pas.
(Crédit photo : iStock)